La province du Sichuan, peuplée comme l'Allemagne et grande comme la France, était considérée jusqu'à comme le grenier agricole de la Chine. Plus récemment elle est devenue le poumon économique et industriel de la Chine centrale. Ses habitants sont à la fois extrêmement dynamiques et bons vivants.

La première chose qui vient à l'esprit lorsqu'on parle de cuisine du Sichuan, est le piment, dont les habitants raffolent. Mais l'épice du Sichuan par excellence est le poivre du Sichuan, huā jiāo (花 椒), plante indigène dont les graines, au goût citronné, sont légèrement anesthésiantes. A contrario le piment rouge s'est développé du fait de la colonisation par les Européens. Les deux épices font très bon ménage, dans tous les plats dits Mala : combinaison des caractères ma (麻,  engourdissant) et la (辣, pimenté) - voir les spécialités. La consommation importante de piments s'explique par le fait qu'ils permettent de mieux supporter le climat chaud et humide de la région. Mais des plats non épicés existent aussi.

La cuisine sichuanaise privilégie les fritures, la cuisson à la vapeur et à l’étouffée, ainsi que les légumes conservés par le saumurage, la salaison, la dessiccation, ou le fumage.

Quelques plats typiques :

- le poulet Impérial (gōng bǎo jī dīng, 宮保雞丁) : petits dés de blanc de poulet sautés avec des piments secs et des cacahuètes.

- les plats à la sauce rouge (huile pimentée), en particulier le poulet sauce rouge (hongyou ji, 红油鸡)

- Le Canard fumé au thé (zhāng chá yā, 樟茶鴨)

- la Viande au parfum de poisson (yú xiāng ròu sī, 鱼香肉丝)

- le Tofu sauce épicée (mà pó dòu fǔ, 麻婆豆腐) : tofu et porc haché cuits dans une sauce épicée

- La fondue sichuanaise (sì chuān huǒ guō, 四川火锅) : bouillon épicé dans lequel on trempe des aliments que l'on cuit et mange au fur et à mesure, à la façon d'une fondue.